La Gémara est un ouvrage retrouvé dans le judaïsme qui commente les contenus de la première version écrite du Talmud. Gémara est un nom araméen qui signifie « commentaire ».
C'est l'équivalent de l'hébreu « perfection ou achèvement » et le mot désigne donc un ouvrage utilisé dans le judaïsme pour mieux saisir les détails du contenu de la Mishnah.
Celle-ci est un ouvrage fondateur qui est assimilé à la première transcription écrite des lois orales. Avec la Gémara, elle constitue le Talmud. La Gémara est un condensé, beaucoup plus imposant que le Talmud ancien, la Mishnah, d'environ 11 fois.
Elle contient 532 chapitres de clarifications sur les textes contenus dans la Mishnah. Les clarifications en question consistent en commentaires, en explications et en discussions. C'est vers le IIème siècle après J-C que l'idée de contenir par écrit les enseignements oraux des rabbins a commencé à percer.
C'est sous l'empire d'Adrien, vers 135 qu'un certain Rabbi Akiba a formulé l'initiative, donnant lieu à la première version de la Mishnah. La Gémara elle-même est publiée pour la première fois au VIème siècle. L'on désigne par Amoraïm les personnes qui ont écrit la Gémara.
Il est aussi intéressant de souligner que chacune des deux principales diasporas avait sa version de la Gémara. Ce qui explique l'existence de deux Talmud. Celui de Babylone, dont la force de référence est plus importante que celle du Talmud de Jérusalem.
Ce dernier rapporte moins de sages que le premier. Quoi qu'il en soit, la Gémara est spécifique en ce sens que c'est en elle que les codes de la loi rabbinique prennent leur source. D'un autre côté, la littérature rabbinique des époques suivantes se réfèrent énormément à ses contenus.