Enfin, pour continuer avec ta dernière intervention, là encore, tu es dans les concepts !
Par exemple, s'il est vrai, je te le concède, que la souffrance est le moteur de recherche de solutions, la pratique bouddhiste ne se résume pas, loin de là, à "quand on est assaillit de ruminations, pensées dérangeantes, et autre souffrances qu'engendre nos pensées" !... Je dirais, même, au contraire !!! "Pour démonter l'ego, il faut avoir un ego sain" et le bouddhisme ne peut pas une personne dans la situation que tu décris, : il vaut mieux quelle aille voir un professionnel de la psy-quelquechose !
A ce propos, les Tibétains sont terriblement confrontés à ce problèmes et sont submergés de gens qui viennent chercher des réponses et des soulagements là où la psy-quelquechose et la religion ont échoué ((la raison de l'échec venant de l'erreur dans la démarche et non des intervenants)
Quant à ton goût pour "le mental en ébullition, c'est normal, vu ce que tu nous a dit avoir subi : la mayonnaise, plus elle est volumineuse et épicée, plus elle masque le goût de la puanteur... mais si l'aliment est vraiment pourri... ça te promet des moments très difficiles !
Enfin, pour terminer, Zazen, non !
Je remonte, après quelques contacts avec les Tibétains, puis avec les zen japonais, aux sources du bouddhisme : les premiers sont trop attachés aux rituels, les second (c'est japonais, aussi !!!) à la forme, ce que je trouve incompatible avec ce que je connais de l'enseignement qui, me semble-t-il, prône le lâcher-prise !) Je suis, depuis une dizaine d'années, une branche de la tradition Theravada les moines de forêt...
Mais, bon, je suis en train de me rendre compte, grâce au week-end que je viens de passer à écouter des cours de Dominique Trotignon, de l'Union Bouddhiste Européenne, que le bouddhisme dit archaïque a disparu en tant qu'enseignement et que les textes sont quasiment illisibles (textes en vers, dans un pali archaïque quasiment inaccessible, avec, semblerait-il des "coquilles" dans la transcriptions, rendant certains vers incompréhensibles). Toutes les traditions à partir de l'élaboration du canon pali sont tombés dans l'erreur de conceptualiser les enseignements (il faut dire que l'écrit ou le parlé sont forcément de l'ordre de la succession et non plus de la simultanéité, d'où des notions d'étapes ou de priorité), d'où les schismes successifs et la naissance de diverses écoles !
Donc, zazen, non ! Plutôt un entraînement à l'attention à l'instant présent... L'assise, de temps en temps, mais en fait, mon corps étant "cassé", ce n'est pas utile, au contraire !