Le rêve ressurgit. Enfin la bonne méthode pour trouver les criminels, un crible valable pour sérier la population. Apres la Physiognomonie, la génétique, ce nouvel oracle de nos destinés. A l'arrière plan les jolies petites cases où l'on pourra dés la naissance placer des criminels en devenir. Négation absolue du libre arbitre, réduction d'un humain à ses gênes et surtout la confortable idée que ce n'est pas le milieu qui crée les criminels mais une sorte prédestination biologique. Ce serait aussi nier le monstre qui sommeille en chacun de nous, nier que bien souvent le masque du criminel n'est que l'exacerbation de nos visages. Le doux rêve manichéen des deux camps. Comment être assez aveugle pour ne pas voir que nous fautons peu, plus par peur des conséquences que par une réelle adhésion à nos lois. Serait il aussi facile de s'extraire du « camps » des méchants ? Cela ôterait même tout mérite à ceux qui ont toujours menés une vie droite. Je veux bien convenir que la constitution d'un individu puisse orienter quelque peu son destin. Par exemple qu'un positionnement génétique fasse qu'un être sécrète plus d'adrénaline qu'un autre et soit ainsi plus à même de s'emporter. Mais l'on me fera jamais croire hormis en cas d'aliénation grave que ce n'est pas la volonté d'une personne qui en dernier lieu reste le moteur des ses actions. De plus si cette théorie est exacte, les criminels n'existeraient plus, ce seraient des malades et à ce titre ne pourraient plus être punis. Par conséquent cela ne nous conduirait pas à grand-chose. Agir avant que l'irréparable soit commis ne semble t-il pas amoral ? En effet serait-il juste d'enfermer une personne pour une action qu'elle n'aurait pas encore commise ?
comme ils sont heureux, comme ils
sont heureux tous ceux qui ne sont pas moi, tous ceux qui ne sont pas rongés par les dévorantes inquiétudes des rêves impossibles !!!