La maladie désignée par « bec-de-lièvre » est le résultat de l'association de deux malformations faciales dénommées scientifiquement « fente labiale » et « fente palatine ». Le premier type de fente résulte de l'absence de fusion des tissus chargés de former le visage tandis que le second provient de l'absence des structures destinées à former la voûte buccale. En quelques mots, la maladie du « bec-de-lièvre » peut être décrite comme une « fissure » située entre la lèvre supérieure et le nez dont la forme apparente avoisine celle de la gueule de cet animal. Cette malformation faciale intervient dès le stade fœtal et dans la majorité des cas, les individus développant cette maladie présentent plus de fentes labiales que de fentes palatines. Il faut savoir qu'il existe trois types de fente labiale: la fente labiale unilatérale partielle, complète et bilatérale complète. La maladie du « bec-de-lièvre » peut être expliquée par une entrave au bon déroulement de la formation des organes durant le stade embryonnaire ou organogénèse par un agent quelconque. Elle est qualifiée d'anomalie congénitale, littéralement « une malformation apparue dès la naissance». Sa cause est généralement attribuée à un manque d'acide folique chez la mère pendant la période de la grossesse, à des virus et d'autres maladies ainsi qu'à la consommation de tabac ou d'alcool. Mais les scientifiques n'écartent pas la possibilité d'une transmission héréditaire même si elle n'est que de l'ordre de 3 à 4% des cas, soit 4 à 5 membres de la famille atteints sur 100 individus issus de différentes générations. Si ce phénomène de transmission par génération se produit, la maladie se transmet entre sexes opposés c'est-à-dire que si le dernier ascendant répertorié est de sexe masculin, la prochaine victime éventuelle du « bec-de-lièvre » sera un enfant de sexe féminin et ainsi de suite.