De nombreuses femmes subissent la violence de leurs conjoints sans savoir que faire face à une telle situation. Cette violence peut prendre plusieurs formes et les femmes qui en sont victimes manquent le plus souvent d'information quant à la manière de s'en sortir. Les conseils ci- après sont destinés aux femmes violentées ainsi qu'à leur entourage pour les guider. Sans le savoir, de nombreuses femmes sont victimes de violence conjugale. Une souffrance que leurs conjoints ou maris leur infligent dans leur vie de couple. La violence conjugale peut prendre plusieurs formes.
Toutes les femmes doivent savoir que la définition de la violence conjugale ne se limite pas à des coups ou sévices corporels. Cela va du verbal au psychologique : les insultes et chantages, les propos méprisants et critiques systématiques, du physique au sexuel comme les coups ou viols, etc. et même économique : restriction des moyens financiers et matériels, suivi exagéré des dépenses, etc. Toute cette violence est sanctionnée par la loi. Les sanctions qui en résultent peuvent aller d'une amende de 300 000 à 500 000 francs à des peines d'emprisonnement de 3 à 5 ans. Malgré la souffrance qu'elles endurent, les femmes victimes de violence conjugale ont parfois beaucoup de difficultés à se séparer de leur conjoint agressif. De nombreux obstacles se présentent à elles quand elles quittent leurs maris ou concubins. Il y a par exemple les enfants, les moyens financiers, la peur, les sentiments et même le regard de l'entourage. En plus de leurs conjoints, ce sont autant d'épreuves auxquelles les femmes victimes de violence conjugale doivent faire face. Si vous-même ou une personne de votre entourage êtes victime de violence conjugale, les conseils suivants pourront vous aider.
Ils concernent surtout les dispositions à prendre face à ce type de violence. Le point essentiel qu'il faut retenir c'est qu'après les violences, il faut consulter le plus vite possible un
médecin pour que celui-ci fasse un diagnostic des violences subies et établisse un certificat médical qui les atteste. Cela peut constituer des preuves de ce qui a été vécu. Par la suite, la femme devra porter plainte au commissariat ou à la
gendarmerie.
Même si vous ne désirez pas entamer une poursuite judiciaire, il est quand même préférable de signaler les faits afin de garder des preuves en cas d'éventuelles actions en justice telles qu'un divorce ou une plainte. Le récépissé de dépôt de plaintes et le numéro d'enregistrement de dépôt de main courante sont à conserver soigneusement. Dans tous les cas, il faut également prévoir des issues de secours : un sac de départ, un hébergement d'urgence, des ressources, etc. Les papiers et documents importants doivent être mis en lieu sûr et les numéros d'urgence, appris par coeur. Ouvrez également un compte à votre nom et annulez toutes les procurations existantes. Face à la violence conjugale, il n'est pas conseillé de cacher les faits. Au contraire, il est recommandé de les signaler avant que l'irrémédiable ne se produise.
Il est important que les victimes se confient et bénéficient de conseils afin de pouvoir prendre une décision face à leur situation. Pour ce faire, elles peuvent consulter des juristes ou avocats qui fourniront les informations utiles. De nombreuses associations peuvent également venir en aide aux femmes victimes de la violence conjugale. Pour celles qui veulent quitter leur foyer, cela peut s'avérer un peu plus difficile pour les femmes mariées.
Avant de quitter le domicile conjugal, la femme doit avertir le commissariat ou la gendarmerie de son départ afin de ne pas être incriminée pour abandon du domicile conjugal. Si vous vous sentez en grave danger, cela suffira. Il ne sera pas nécessaire d'attendre l'autorisation d'un juge. Si vous avez des enfants et que vous désirez les emmener avec vous, il est possible de demander à un juge les mesures urgentes à prendre à ce sujet. Celles-ci vous autoriseront à partir du domicile conjugal une fois la demande de divorce ou de séparation de corps déposée. Par ailleurs, si vous n'êtes pas mariée, il vous sera plus facile de partir. Néanmoins, pour que vos enfants puissent vous accompagner, il vous faudra tout de même saisir le
juge aux affaires familiales du
tribunal de grande instance du domicile conjugal.
Il est important que toutes les femmes qui décident de partir, qu'elles soient mariées ou non, s'assurent que leur nouvelle situation offre de nouveaux droits qui leur permettraient d'accéder à l'APU, la
RMI et à la
pension alimentaire. Faire face à la violence conjugale n'est pas chose facile. Il faut l'appui et la compréhension des proches. Mais il faut surtout avoir le courage d'affronter toutes les difficultés que cela entraînerait. De nombreux organismes et associations sont là pour venir en aide à toutes les victimes.
N'hésitez surtout pas à réagir si jamais cela vous arrivait.
Cet article est lié aux dossiers suivants :
Famille : évoluer ensemble durant toute la vie
Vie de famille : célibat, vie maritale, naissance,
hérédité, divorce, education .. toute une histoire
!
Voir les autres articles commençant par V