A partir d'un certain âge, l'on commence à rêver de sa retraite et de songer à tout ce que l'on fera une fois que ce moment fatidique arrivera enfin. Quitter le monde du travail est pour beaucoup synonyme d'une nouvelle vie, d'un nouveau départ mais il est également possible que l'on ait du mal à se détacher de cet univers auquel on a appartenu depuis une trentaine ou une quarantaine d'années.
Aujourd'hui, il existe une formule très intéressante qui permet à une certaine catégorie d'individus de profiter partiellement de la retraite avant de quitter définitivement l'univers professionnel : la retraite progressive. Pour pouvoir bénéficier de la retraite progressive, il faut être âgé de soixante ans au minimum. Toute personne ayant atteint l'âge de soixante ans a la possibilité de se lancer dans une activité professionnelle à temps partiel et de percevoir une partie seulement de sa retraite. Concernant les conditions requises pour pouvoir profiter de la retraite progressive, il faut savoir qu'avoir atteint l'âge de soixante ans ne suffit pas. D'autres conditions doivent être remplies. En plus d'avoir atteint l'âge requis, le salarié intéressé par une retraite progressive doit avoir validé 150 trimestres d'assurance vieillesse dans le cadre d'un régime de base obligatoire. Il peut s'agir du régime général, du régime des professions des artisanales, industrielles et commerciales, du régime des salariés agricoles ou encore du régime des professions libérales et des professions agricoles.
Concernant l'activité à temps partiel, celle-ci doit être exercée d'une manière exclusive et le temps de travail doit être inférieure à 80% du temps normal de travail établi par la loi ou par la Convention d'entreprise. Il est essentiel de souligner qu'un employeur n'est pas obligé d'accepter une requête concernant un basculement au travail à temps partiel formulée par un salarié. Il n'a par ailleurs pas le droit de forcer un salarié à devenir un travailleur à temps partiel si celui-ci n'en n'a pas effectué la demande.
Ceci signifie donc qu'une retraite progressive ne peut être appliquée que si l'employeur et le salarié sont parfaitement en accord sur la question. Le pourcentage de la retraite à laquelle peut prétendre une personne ayant décidé de bénéficier de la retraite progressive dépend du temps de travail effectué. Dans le cas où l'on travaille pendant un laps de temps correspondant à 60 à 80% du temps normal de travail, l'on perçoit 30% de la retraite à laquelle l'on a normalement droit. Si la durée de travail correspond à au moins 40% du temps normal de travail - sans pour autant atteindre 60%, la portion de retraite perçue est de 50%. Enfin, si le temps de travail est inférieur à 40% de la durée normale de travail, l'on reçoit 70% du montant de la retraite. La durée de la retraite progressive dépend de chacun. L'on peut en bénéficier tant que l'on exercera une activité partielle. La personne intéressée perçoit le montant complet de sa retraite lorsqu'il le souhaite. Il devra alors cesser totalement l'activité partielle dans laquelle il s'était investi et parallèlement faire une demande auprès des services compétents.
Il est important de mettre l'accent sur le fait que la retraite progressive est systématiquement suspendue dans le cas où le bénéficiaire exerce de nouveau une activité professionnelle à temps plein et dans le cas où il décide de s'investir dans un autre travail à mi-temps en plus de celui qui lui a permis de jouir de la retraite progressive. Il faut par ailleurs souligner que le salarié qui choisit la retraite progressive est toujours soumis à la cotisation-retraite et continue ainsi à augmenter le montant de sa retraite définitive.
Ainsi, le montant de la retraite auquel ce salarié a droit est réévalué au moment il décide de prendre sa retraite définitive et les cotisations réalisées pendant la période où il a fait appel à la retraite progressive sont prises en compte. La retraite progressive peut aussi être appliquée sur les régimes complémentaires contractés par des salariés cadres et non-cadres. Il est donc possible de profiter à la fois d'une retraite progressive auprès de la Sécurité Sociale et auprès de la mutuelle où l'on a contracté une assurance
retraite complémentaire. Dans les deux cas, la portion de retraite qui leur est versée dépend du temps de travail effectué dans les mêmes conditions que celles énoncées précédemment.
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