Lorsque l'on voit le paysage de cette région, on comprend aisément l'importance qu'ont pu avoir dans l'art de Nicolas Poussin, ses impressions d'enfant et d'adolescent. Les grandioses paysages du pays natal ont sans nul doute déterminé à jamais la perception du monde de l'artiste. Par ailleurs, le futur peintre ne pouvait ignorer les remarquables vitraux et sculptures de l'église locale dus à des artistes de la Renaissance (XVIe siècle). Il s'agissait d'oeuvres de maîtres sans renom mais elles permirent à Nicolas Poussin d'appréhender la tradition classique et de développer en lui le sens de la plastique et du rythme. Les biographies de Nicolas Poussin, écrites par ses contemporains, ne contiennent hélas aucun renseignement sur sa jeunesse et sur sa formation artistique. On sait seulement qu'en 1612, le peintre Quentin Varin remarqua Nicolas Poussin lors d'un séjour aux Andélys. La même année, Nicolas Poussin se rend à
Paris. A en juger d'après les évènements ultérieurs, il n'y trouva pas la protection qui lui aurait facilité ses premiers pas. Néanmoins, il trouva gîte chez Giovanni Pietro Bellori qui est son biographe.