La première est de faire connaître et respecter leur culture dans ce qu'elle a de plus intime, sa langue nationale, alors que la seconde concerne la communication entre les sourds du monde entier. En effet, il existe autant de langages des signes que de langues vivantes, la langue des signes en France, par exemple, est aussi différente de la langue des signes britannique que la langue française de la langue anglaise parlée. La communauté sourde de chaque pays doit donc créer son identité nationale au moyen d'un langage spécifique. De plus, au-delà des frontières, la communication devient plus toujours plus difficile, que l'on soit sourd ou non. Pour pallier à ce problème, les entendants disposent de langues universelles, telles l'
espéranto, désormais également disponible en langue des signes, le Signuno. De même, une Langue des Signes Internationale a été ébauchée vers la fin du XIIIème siècle et développée surtout après la
seconde guerre mondiale par la Fédération Mondiale des Sourds. Rapidement devenue un enjeu politique plutôt qu'humanitaire, la LSI a été rejetée par une majorité de Sourds dénonçant à la fois une une ingérence linguistique dans leur culture et une méconnaissance de leurs usages.