Le
divorce qui se traduit par une séparation autant émotionnelle que physique des deux parents est toujours une situation difficile à vivre pour les enfants. Aujourd'hui, dans le but de préserver l'équilibre des petits et pour leur permettre de rester auprès de leurs deux parents, de plus en plus de parents divorcés optent pour la formule de garde alternée. Concrètement, la résidence de ou des enfants n'est pas fixe. Ceux-ci vivent « en alternance » chez ses deux parents.
Les modalités de la garde en alternance sont établis soit par les deux parents qui prennent une décision d'un commun accord soit par un juge. Si la garde alternée apparaît comme une formule quasi-miraculeuse pour régler la question des enfants dans le cadre d'un divorce, il existe différentes précautions qui doivent être prises pour ne pas perturber le quotidien de l'enfant. D'abord, il est préférable de ne pas se partager la garde d'un enfant qui est âgé de moins d'un an. Il est préférable que l'enfant vive dans le même environnement et d'introduire les changements inéluctables de manière progressive. D'une manière générale, le bébé reste auprès de sa maman et le papa a un droit de visite fixé par les deux parents ou par un juge. La question de la garde alternée peut être discutée plus tard soit entre les époux divorcés soit par un juge. Un divorce implique inévitablement un changement des habitudes. Si les parents - ou l'un des parents - s'habituent plutôt vite à ces modifications, ce n'est jamais le cas pour les enfants. Si l'on ne peut échapper aux changements, ceux-ci peuvent être modérés. Ainsi, le parent qui quitte la maison familiale devrait idéalement déménager non loin de celle-ci.
Ceci évite à l'enfant d'avoir à faire un long trajet. Plus important encore, le petit peut fréquenter la même école et les mêmes amis. Bref, il ne perd pas ses repères. Pour information, les traumatismes que subit un enfant au cours d'un divorce découlent principalement des altercations entre les parents et des déménagements à répétition. Dans un divorce, les parents ont la fâcheuse tendance à vouloir « acheter » l'affection de leur enfant. Certains vont jusqu'à dire du mal de leur ex-conjoint, ce qui n'est vraiment pas bénéfique pour l'équilibre émotionnel des parents.
Ces derniers doivent bien garder à l'esprit qu'ils resteront toujours les parents de leurs enfants, séparés ou non. Bien que cette attitude se révèle réellement difficile à adopter, il est préférable de pencher pour une attitude saine devant son enfant. L'on peut toujours se disputer et calomnier son ex-conjoint en absence de son enfant. La garde alternée ne signifie en aucun cas une éducation « alternée ». Les règles qui s'appliquent à l'enfant doivent être strictement les mêmes dans ses deux foyers et les parents doivent d'ailleurs se mettre d'accord sur la question. Il ne faudrait par exemple pas qu'un enfant n'ait pas le droit de regarder la télévision pendant le dîner chez son père et qu'il en ait le droit chez sa mère.
Ces règles doivent être particulièrement strictes lorsque l'on se trouve face à un adolescent qui trouvera toujours le moindre prétexte pour n'en faire qu'à sa tête. Toujours dans la même optique, les parents doivent garder la même attitude par rapport à la scolarité de leur enfant. Si leur couple s'est brisé, ce n'est pas le cas de leur statut de parent. Ainsi, chacun des parents doit participer activement à la vie scolaire du petit et faire en sorte d'être tous les deux présents lors de réunions d'école ou de manifestations culturelles auxquelles l'enfant participe.
Dans tous les cas, chaque parent doit respecter l'autre. Dans le cadre d'une garde alternée, il faut trouver le bon rythme. Le mieux est que l'enfant vive chez son père pendant une semaine puis chez sa mère pendant la semaine qui suit et ainsi de suite. Chaque fois que l'enfant repart, il est préférable que les parents aient un entretien pour savoir ce qui s'est passé de bien, et de moins bien. Quelle que soit la formule adoptée dans le cadre d'une garde alternée, l'enfant doit avoir ses marques autant chez papa que chez maman. Il doit disposer d'une chambre à lui que personne n'a le droit de « souiller » en son absence. Avoir tout à sa disposition quel que soit l'endroit où l'enfant se trouve est excellent pour son équilibre. Ceci lui évite d'avoir à préparer des bagages chaque fois qu'il doit changer de maison.