Le
cannabis ou chanvre indien, du nom scientifique Cannabis sativa indica, est une plante herbacée appréciée pour ses effets narcotiques. Ses résines naturelles sont utilisées pour la fabrication de haschisch et de marijuana et bien sûr pour les huiles essentielles correspondantes. La dangerosité du cannabis est souvent évoquée par les détracteurs de la consommation de substances psychotropes à tort ou à raison. Il est vrai que les effets de cette substance peuvent être dévastateurs, non seulement pour la santé physique mais aussi mentale d'une personne.
Pourtant, des pays européens, comme la
Hollande par exemple, ont entamé une dépénalisation de la consommation de cannabis (sa culture est soumise à certaines règlementations même dans ce pays). Face à cette ambiguïté, on peut se demander quels sont les effets réels de la consommation de cannabis. On tend actuellement à moins diaboliser les effets du cannabis suite à des résultats d'études universitaires et pharmaceutiques. En effet, les chercheurs se sont penchés sur la question pour avoir une idée claire de cette dangerosité supposée. En fait, on sait qu'à côté des effets néfastes de cette « drogue », elle possède des vertus non négligeables. Il en est ainsi des ses vertus anti-inflammatoires et de ses vertus anti-douleurs. Pour beaucoup de personnes qui font l'objet d'études approfondies, la consommation d'un peu d' « herbe » (qui est son nom dans le quotidien des consommateurs) aide beaucoup pour la concentration. L'herbe améliore même la digestion et favorise ainsi le développement de l'appétit. On est donc loin de l'idée que le cannabis causerait une dépendance sévère dès les premières prises de bouffées.
Certains médecins vont même jusqu'à préconiser la prise de cannabis chez certains patients pour parer certaines maladies telles que les maladies psychomotrices (
épilepsie) mais à des doses biens considérées. Ainsi, tout dépend donc de la dose prise ou administrée chez une personne. Et encore faut-il que cette prise ou cette consommation soient effectuées d'une manière périodique. Voyons tout de même les effets néfastes classiques du cannabis auxquels on fait toujours référence.
Il est indéniable que la prise fréquente de cannabis provoque une dépendance qui est considérée comme le vice du cannabis. Cependant, ce n'est pas la dépendance qui est mise à l'index mais plutôt les troubles comportementaux générés par les substances qui composent chimiquement les feuilles du cannabis. La substance psycho-active principale de cette plante est le tétrahydrocannabinol ou plus couramment le THC. En général, cette substance est présente dans les fleurs à raison de 0,5 à 5 pour cent de sa composition chimique. Dans la composition chimique du cannabis, le taux de THC atteint les 7 pour cent, pour d'autres substances psychotropes telles que la marijuana, ce taux atteint les 10 pour cent. De ce fait, c'est la teneur en THC qui serait la principale cause de ces troubles de comportement.
Et pourtant, cette teneur n'est pas décisive dans le processus de dépendance et des troubles. Il est établi statistiquement que plus la teneur en THC est élevée, plus le sujet est calme, moins choqué par les éventuels effets néfastes du cannabis.
De plus, les effets dévastateurs sur l'état de santé de la personne sont atténués par le THC, ce qui est par conséquent complètement contradictoire de l'affirmation que le THC, et par extension le cannabis, détruit systématiquement la santé broncho-pulmonaire, la santé mentale, et provoque inexorablement des troubles d'
anxiété, d'
hyperactivité, d'hallucination. Tout dépend de la dose prise et de la fréquence de cette prise. En effet, une grosse consommation de cannabis à long terme et fréquente entraînera une diminution de la performance de la production de l'anticorps et de la performance du corps en général. S'il ne faut que citer la présence de goudron comme dans les cigarettes, l'état du poumon va être altéré par l'incrustation de cette substance dans les tissus pulmonaires.
En fait, une personne qui ne consomme que rarement du cannabis n'a aucun risque de présenter une dépendance sérieuse vis-à-vis de cette plante. Pareillement, même pris fréquemment, le cannabis n'est pas plus dangereux qu'une tasse de
café quotidienne s'il est pris à petites doses. Beaucoup d'études montrent que les prises épisodiques et peu dosées de cannabis ne nécessitent pas des traitements de sevrage. Néanmoins, la consommation de cannabis pendant la
grossesse est un facteur de mauvaise formation de l'embryon.
En conclusion, il faut reconsidérer les effets néfastes du cannabis, surtout dans le domaine judiciaire, étant donné que la consommation de cannabis est une circonstance aggravante si une personne venait à être inculpée d'un délit ou d'un crime. Il faudra ainsi considérer les habitudes de consommation de l'individu en question au procès. Les tendances criminelles supposées générées par les substances du cannabis même prises à petites doses ne sont plus systématiques. Bien entendu, la surdose entraîne souvent des dysfonctionnements de la perception de la réalité. Cette déformation de perception est en fait la principale cause de défaut de discernement du bien et du mal qui provoque les tendances criminelles.