Les banques américaines sont dans le colimateur des spécialistes et des férus d'économie dans cette période de crise. Les plus anciennes banques, comme les plus populaires d'ailleurs, coulent les unes après les autres et on se demande si l'économie américaine se porte aussi mal qu'elle ne le paraît ou si son état est pire que ce qui transparaît à l'extérieur. Tout le monde a vu la déchéance des grands noms comme Fannie Mae, IndyMac ou encore la Lehman Brothers. Les banques sont donc le reflet et à la fois le témoin auquel les experts étrangers se repèrent.
La plupart de gens se demandent si toutes les banques américaines sont tombées dans le piège du crédit à taux variable. Eh bien, non ! Certaines banques ont su se préserver de la crise en restant sur des principes et des pratiques plus classiques et moins préjudiciables, c'est le cas de la Wells Fargo. Etant une des banques les plus puissantes des Etats-Unis, elle s'avère aussi être une des banques les plus sûres pour les clients et investisseurs. La Wells Fargo est le produit de la fusion de la Wells Fargo & Co. avec Northwest Corporation en 1998, elle fournit diverses prestations envers les agents économiques de par le monde. Grâce au grand nombre d'agences qui la représentent, elle assure une proximité avec ses clients qui, de ce fait, lui font plus amplement confiance. La conjoncture actuelle leur donne raison, si les actions de toutes les banques ont chuté vers l'automne 2008, celles de la Wells Fargo ont gardé une courbe constante et ont même présenté une tendance à prendre du poids. Dans un sondage cybernétique, la Wells est classée troisième nationale banque par rapport à ses prestations physiques et virtuelles.
Bien qu'elle soit puissante, la banque de renommée internationale est soutenue par le gouvernement américain en bénéficiant un investissement de 25 milliards de dollars suivant le plan de sauvetage du système financier américain. Bien qu'ayant perdu une partie de ses bénéfices entre juillet et septembre 2008, la Wells Fargo est dans une position confortable. Cette position, elle la doit, d'une part, à sa politique de gestion financière, soutenue par l'actionnaire majoritaire : Warren Buffett. Cet homme a su faire éviter les prêts risqués à la banque.
D'un autre côté, le confort de la banque dirigée par John Stumpf dans le marché boursier est le résultat tout naturel de la mauvaise stratégie financière ou de la faillite de la plupart de ses concurrentes telles la
Bank of America et la Citibank. Comme l'action de la banque devient plus valeureuse, les actionnaires et les déposants de longue date sont rassérénés. D'un autre côté, le fait que la conjoncture n'ait eu qu'un effet très limité dans les comptes de la banque californienne attire de plus en plus de nouveaux déposants et emprunteurs. Bien entendu, la course à la qualité de service est de mise car même si le nombre d'adversaires a diminué avec la crise, la concurrence est toujours aussi rude. Dans le but d'améliorer son service et d'être plus près de ses clients, dans un premier temps, la Wells Fargo a prévu de racheter une ancienne rivale à la dérive : Wachovia. Cette banque de Caroline du Nord est une des premières à avoir fourni des crédits à taux variable c'est la raison de sa perte de valeur très importante depuis le début de la crise. En effet, elle ne pèse plus très lourd dans la balance après avoir perdu 90% de sa valeur initiale en moins d'un an.
La course au rachat de Wachovia était assez rude car Citibank était aussi dans la foulée. Cette dernière affirme avoir passé un accord d'exclusivité avec son ancienne consoeur et le fait que la banque californienne ait décidé de racheter sa rivale de la côte est met un terme aux projets d'avenir de la Citibank. Cette transaction avortée pèse sur
Citigroup car il a déjà injecté des liquidités pour maintenir Wachovia à flots.
Cependant, cette dernière, par le biais de son conseil d'administration et avec l'accord de son PDG, Robert Steel, a trouvé que l'offre de la Wells Fargo était plus intéressante pour garder ses clients. La banque californienne propose donc environ 15,1 milliards de dollars pour racheter son ancienne rivale de la Caroline du Nord. Cette transaction a déjà été permise par la
Réserve fédérale pour le plus grand désagrément de Citibank. La transaction en question est prévue être finalisée avant la fin de l'année 2008, elle peut se réaliser par un paiement en actions et la Wells Fargo propose aux anciens actionnaires de la Wachovia de leur échanger une action de la banque affaiblie contre 0,1991 de la maison mère.