Très souvent, c'est une information défectueuse des adolescentes, ou alors, un moment d'insouciance lors d'un rapport sexuel qui sont les causes majeures d'une Interruption volontaire de Grossesse ou IVG. Qu'il s'agisse de l'avortement ou de l'IVG, consentir à l'arrêt d'une grossesse relève de raisons personnelles de la femme ou de le jeune fille : il peut s'agit de raisons financières insuffisantes pour l'éducation de l'enfant, de raisons éthiques (femme mariée ayant commis l'adultère ..
) ou celles liées à la religion (
catholicisme,
judaïsme, orthodoxie,
islam). Mais, que dit la Loi sur l'avortement ? Si l'avortement relève d'un consentement (ou parfois sur avis des parents de la jeune mineure), il faut souligner que, le délai légal pour une IVG est aujourd'hui limité à la 12è semaine de la grossesse et doit être, effectuée sous contrôle médical (respectant les méthodes médicales d'IVG) et, l'accord parental n'est plus exigé (loi de juillet 2001 sur l'IVG). Le problème de l'avortement ne date pas d'aujourd'hui, et la législation s'y rapportant non plus. L'on peut à ce sujet, mentionner la Loi Neuwirth de décembre 1967 concernant la
contraception, et la Loi Veil (
Simone Veil)de janvier 1975 sur l'avortement qui ont aujourd'hui, fait l'objet d'une réforme adoptée par les députés français le 5 décembre sur la contraception et l'IVG.
Cette loi sur l'IVG reprend le délai légal de recours à l'avortement (équivalent à 12 semaines de grossesse) ; l'obligation d'accord parental pour les mineures en état de détresse sociale (qui n'est plus obligatoire, mais toutefois soumis à l'autorisation d'un adulte de son choix : ce qui inclut la
responsabilité civile ou alors celle pénale de l'adulte concerné) ; l'entretien préalable à l'IVG (qui s'effectue avant et après l'intervention volontaire de grossesse et peut être obligatoire pour les jeunes filles non émancipées).
Mieux encore, pour accompagner cette nouvelle réforme sur l'IVG et surtout parvenir à éviter l'IVG, le système de «
Pilule du lendemain » a été instauré tant dans les écoles qu'en pharmacie et ce, sans obligation de prescription médicale. Aussi, la levée des sanctions pénales relatives à l'incitation à l'IVG ou à la contraception ont favorisé l'information sur les moyens d'avortement tolérés, et un point positif à la politique de prévention des grossesses non désirées par le biais des slogans sur la pilule par exemple). Toutefois, il faut noter qu'un avortement provoqué (en cas de grossesse non désirée) est à différencier d'une IMG (Interruption Médicale de Grossesse) pratiquée dans le cadre d'une grossesse dangereuse, soit pour le foetus touché par des malformations incurables ou graves, soit pour la mère.
Si l'IVG doit être essentiellement être pratiquée par un spécialiste (qui maîtrise les techniques de l'avortement), c'est bien en raison de conséquences sanitaires que peut engendrer un avortement clandestin (mortalité féminine, complications graves..). Aujourd'hui encore, plus qu'un problème éthique, l'IVG divise : pour certains, elle est « une réponse "simple" ou "décente" à des
grossesses hors
mariage ou non désirées pour d'autres motifs » (Luc Boltanski ) et pour d'autres, « l'affirmation que votre corps vous appartient est tout à fait dérisoire.
Il appartient à la vie, et aussi en partie à la nation » (
Jean-Marie Le Pen souhaitant l'abolition de la Loi Viel sur l'avortement) ! Partant de là, la seule arme efficace contre toutes ces prises de position sur l'avortement qui ne cesse de diviser et qui malheureusement requiert des pratiques s'avérant parfois regrettables, c'est la prévention : vous l'aurez bien compris, il s'agit du port de
préservatif (que ce soit le préservatif masculin ou le
préservatif féminin) ou en cas d' « accident », de la pilule du lendemain !
Cet article est lié aux dossiers suivants :
Problématiques médicales : quand médecine rime
avec éthique
Grossesse : que se passe t-il pendant ces 9 mois
d'attente ?
L'infertilité : comment la combattre ?
Droit : moyen efficace pour la protection des
individus
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