L'audit comptable fait partie des grands outils de gestion d'une entreprise. Il est fortement rattaché à la fonction de contrôle et permet notamment de se focaliser sur les états patrimoniaux. Cette approche vise notamment à vérifier que ces états sont conformes, réguliers, sincères et reflètent un portrait réaliste de l'entreprise. Portant une charge non négligeable de dimension critique, l'audit comptable porte un regard objectif et soutenu sur les comptes afin de les surveiller, de les inspecter, de les vérifier et de les contrôler.
Cette démarche peut s'envisager dans une perspective interne ou externe. Elle s'inscrit dans le cadre de missions légales ou contractuelles. Quoi qu'il en soit, la conduite de l'audit comptable doit se conformer à une certain nombre de standards. Ceux-ci se déclinent en normes internationales et françaises. Dans cette dernière catégorie, les auditeurs comptables doivent se référer aux dispositions éditées par deux entités précises. Il s'agit de l'Ordre des experts comptables d'une part et de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes, d'autre part. Il est utile de noter que les pratiques comptables françaises inspirent nombre d'autres politiques comptables. Au niveau international, les normes de référence sont celles de l'IFAC, la fédération internationale des comptables. Elles sont désignées par le sigle IASB depuis 2006. La contraction est celle de International Accounting Standard Board, qui couvre non seulement les audits mais aussi d'autres missions assimilées. Ces normes valent donc pour tout ce qui est compilation, procédures convenues et examens limités. Comme signalé plus haut, l'audit comptable est une démarche qui intervient dans un cadre précis, relevant du contrôle interne ou externe.
L'un et l'autre sont conduits selon des règles propres au métier et comportent des enjeux différents. L'aspect contrôle externe de l'audit comptable est une pratique qui a fait son apparition au milieu du XIX ème siècle. Il s'agit de soumettre les comptes de la société à l'observation de professionnels externes à l'organisation. Il peut s'agir de commissaire aux comptes ou d'expert comptable qui va se charger de vérifier que les fondements des principes comptables ont été observés dans la tenue des comptes. Cette démarche compte deux temps précis, dont l'examen des documents de synthèse.
Ces derniers incluent les annexes, le compte de résultats et le bilan. Le bilan récapitule les actifs et les passifs de l'entreprise à un moment donné. Le compte de résultat, lui, fait état des produits et des charges correspondant à un exercice comptable. Il permet de dégager en même temps le résultat net de l'entreprise. L'examen de ces documents de synthèse intervient après le contrôle de la tenue des comptes. Dans la pratique, ces deux temps du contrôle externe se déclinent en des opérations variées. L'expert comptable procède, entre autres, à des contrôles physiques ou à des contrôles des évaluations et ce, par sondage ou de manière intégrale. Dans la logique d'un contrôle interne, l'audit comptable est conduit de façon tout aussi réglementée. D'autant que l'enjeu porté par cet aspect de l'audit concerne la sauvegarde du patrimoine de l'entreprise et sa maîtrise en général. Au-delà de cette préoccupation, le contrôle interne s'inscrit également dans le cadre d'une amélioration de la performance. La sûreté et la stabilité des informations financières publiées sur une entreprise sont au centre des préoccupations de l'audit en interne, selon d'autres entités de référence.
Quoi qu'il en soit, cet aspect de l'audit comptable doit obéir aux règles d'intervention fixées par l'Ordre des experts comptables en 1977. Ces normes incluent l'information, l'harmonie et l'indépendance. Le principe de l'universalité fait que tous les acteurs de l'entreprise doivent être concernés par le contrôle interne. La permanence, l'intégration et l'organisation constituent d'autres principes à observer dans le cadre d'un audit comptable en interne. Une certification des comptes peut faire suite à ces deux aspects de l'audit comptable.
La conduite de l'opération peut être décidée dans divers contextes. Un contrôle contractuel émane de l'entreprise elle-même ou par l'un de ses partenaires tels que l'autorité des marchés financiers, les syndicats d'employés ou les banques. Un contrôle légal peut être demandé par un juge ou être décidé par les associés. De nombreuses organisations se sont fait un nom dans le domaine de l'audit comptable, soit à l'international, soit à échelle régionale. Les quatre plus grandes, de renommée mondiale, sont rassemblées sous le surnom de Fat Four.