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La guerre franco-thaïlandaise s'est déroulée entre 1940 et 1941 sur le territoire d'Indochine. Elle opposait l'État français, allié de l'Indochine français et la Thaïlande. Tout a commencé le 12 juin 1940 où la France et la Thaïlande ont convenu de signer un traité de non agression. Pourtant, la déroute française était perçue par la force thaïlandaise comme une opportunité pour reconquérir les régions délaissées par la France dans la province de Battambang, de Melou Prie, de Siem Reap et de Sisophon. Des rancoeurs à la suite des heurts et des humiliations causés par les affrontements antécédents sont également à l'origine de la guerre. Par ailleurs, la seconde Guerre Mondiale qui éclatait en France minait sa domination sur l'Indochine. L'invasion japonaise ne faisait qu'empirer la situation. Les manifestations contre la domination française émergèrent puis se renforcèrent à Bangkok. La force thaïlandaise, menée par le Major-Général Plaek Pibulsonggram, entamait une offensive sanglante en bombardant Battambang, Sisophon et Vientiane. Les forces françaises, commandées par L'amiral Jean Decoux, lançaient des contre-attaques sur Thaïlande dont la portée paraissait moindre et peu efficace. Le manque d'équilibre de force constituait une faiblesse flagrante pour l'armée française avec 50 000 militaires contre 60 000 pour les thaïlandais. De plus, elle ne disposait que de 20 chars alors que le belligérant en déployait 130 environ. La fin de l'année 1940 est marquée par l'occupation thaïlandaise du Bassac et de Pak-Lay . Les affrontements se poursuivaient et s'enflammaient pour couvrir le Cambodge et le Laos malgré la forte résistance de l'armée française. La bataille passait par des belligérances sur mer où la perte thaïlandaise fut immense. L'armée thaïlandaise a pris sa revanche en lançant des rafales de bombes sur l'aéroport d'Angkor. Le Japon est finalement intervenu comme médiateur et un armistice fut signé et proclamé fin janvier 1941. Au final, le bilan dévoile que les pertes humaines françaises équivalaient à 321 personnes blessées ou tuées, 178 sont portés disparus et 222 prisonniers. Du côté thaïlandais, on recense 54 militaires battus, 307 blessés et une vingtaine de prisonniers. Pour les pertes matérielles, la guerre franco-thaïlandaise affiche une perte d'une trentaine d'avions détruits dont les deux tiers appartenaient aux forces françaises.