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Le procès de La bande à Baader n’échappera à personne en cette année 1975. Ce groupuscule qui revendiquait leur appartenance à l’extrême gauche et luttait pour la
Palestine contre l’état d’
Israël, perpétrait des vagues d’attentats terroristes particulièrement cruelles. La « Fraction Armée Rouge », ou (R.A.F.) comme se faisait appeler la bande à Baader, fût arrêtée en juin 1972, c’est la fin d’un long cauchemar que vit la République Fédérale d’Allemagne à cette époque ébranlée par ces actions terroristes liées à la guerre froide, et surtout au conflit israélo-arabe. Ce procès fera parler de lui et va s’avérer être exceptionnel car l’Allemagne compte bien en terminer avec cette situation effrayante qui cherche à miner les idéologies démocratiques du pays. Les principaux commanditaires de la bande à Baader, qui sont, Ulrike Meinhof, et Andréas Baader, seront jugés à l’intérieur même de la prison de Stammheim, où un tribunal sera construit pour l’occasion afin d’éviter tout risques de transferts. Ainsi les détenus sont sous haute surveillance, et la prison autant que la salle d’audience répondent aux normes de sécurité les plus strictes. Le procès à lieu le 21 mai, il se passe à huis clos et sans jurés. Pour leur défense les principaux instigateurs de la bande à Baader revendiqueront un statut de prisonniers politiques, mais lors de cette première comparution, le tribunal ne re tiendra que des chefs d’inculpation pour des crimes de droits communs. Les deux premiers chefs de la bande, Ulrike Meinhof et Andréas Baader, ainsi que la petite amie de celui-ci, Gudrun Ensslin, et Jan Carl Raspe sont inculpés d’homicides, de tentatives de meurtres, de plusieurs vols, et pour couronner le tout, d’association de malfaiteurs. Un cinquième accusé du nom de Holger Meins arrêté en même temps que Baader ne se présentera pas, et pour cause : celui ci décède quelques mois plus tôt d’ une grève de la faim. Le procès est interminable et les politiciens essayent d’éviter tout débordements afin de préserver leurs bases sur leur construction de démocratie libérale, cela suite à l’accusation des terroristes qui dénoncent l’existence d’un Etat policier et de complices, qui serait gérée par des anciens nazis reconvertis dans les « affaires » ou dans le milieu politique. En 1975, en
Suède, une prise d’otages à lieu à l’ambassade de la R.F.A, elle a été préparée par des complices de la bande à Baader afin d’obtenir la libération de celle ci mais n’y parviendront pas. Les audiences reprennent, et les magistrats ont devant eux des accusés complètement dévalorisés suite à trois années de détention, et au refus de se nourrir, mais les juges ne se laisseront pas prendre à leur jeu et ils continueront les débats. Des délits d’opinions et des manifestations ont lieu à Cologne et Berlin, à l’étranger se sont les intellectuels gauchistes qui encouragent les terroristes, et bien avant le procès, Jean-Paul Sartre (philosophe français) réclame le droit de rendre visite à Andréas Baader, sa demande sera acceptée ! En 1976 Ulrike Meinhof se pend dans sa cellule, et en 1977 après deux ans d’instruction le verdict tombe : Andréas Baader, Jan Carl Raspe, et Gudrun Ensslin, ont droit à la réclusion à perpétuité. Mais en septembre de cette même année, un groupe de terroriste prennent les passagers d’un avion de la Lufthansa en otage, contre la libération de la bande à Baader, il est détourné à Mogadiscio en
Somalie, dans le même laps de temps Martin Schleyer est kidnappé (il est président de la fédération du patronat allemand), il sera exécuté par ses ravisseurs. La prise d’otages est contrôlée et elle échoue, pour les membres du groupe terroriste de la bande à Baader, c’est une fin plutôt tragique qui les attend puisque Raspe, Ensslin, et Baader, seront retrouvés morts dans leurs cellules en octobre, mais les circonstances de leur décès sont restées un mystère.