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« Si la consommation moyenne a baissé en
France, les rapports problématiques à l’alcool augmentent chez jeunes, explique Etienne Apaire, le Président de la MILDT (Mission Interministérielle de Lutte contre la Drogue et la Toxicomanie). Et les alcooliers ont conscience que le binge-drinking, l’alcoolisation massive en soirée des jeunes, nuit à l’image de convivialité qu’ils défendent, qui ne peut se satisfaire d’excès. »
De fait, c’est à une véritable tradition festive (et commerciale) que le gouvernement tente de s’attaquer, en évoquant la possibilité d’interdir la pratique de l’happy hour dans les bars, entre autres mesures de restrictions.
La MILDT a ainsi fait parvenir aux professionnels du secteur une lettre dans laquelle elle présente notamment une mesure visant à « l’interdiction de la promotion des boissons alcoolisées par tarif incitatif dans les lieux de vente et de consommation. »
Elle propose en outre « l’augmentation des taxes sur les boissons alcooliques, en fonction du degré »…
Autre pratique visée par la MILDT : la « vente à la bouteille des boissons aux groupes de trois à cinq dans les établissements qui bénéficient d’une autorisation de nuit ».
Interdire cette politique commerciale représenterait un manque à gagner considérable pour les propriétaires de discothèques et pour les alcooliers ; et on peut penser que les professionnels ne devraient pas tarder à trouver une parade à cette menace.
Le Ministère de la Santé précise cependant que le document de la MILDT n’est qu’une « base de discussion » et que « rien n’est tranché »…
Les jeunes vont donc pouvoir continuer - pour l’instant - à se pochetronner intensivement en début de soirée au cours de ces fameuses « happy hours »…