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Peut-on craindre une baisse des livraisons de gaz russe vers l’Europe, voire une pénurie ? Malgré la rencontre entre Alexander Medvedev, Président de Gazprom, et Christine Lagarde, rencontre destinée à rassurer celle-ci, ce jour des réductions de livraison de gaz russe ont pu être détectées en Europe.
L’Autriche est touchée. C’est ce qu’a déclaré le groupe énergétique autrichien OMV. Ces baisses ne s’élèveraient qu’à hauteur de 10 % du niveau normal mais OMV doit commencer à puiser dans les réserves de sa filiale EconGas. Gazprom avait prévenu d’une chute de 30 à 40 % de ses livraisons mais ce chiffre semble être plus important que prévu ce matin.
Outre l’Autriche, la Hongrie et les pays des Balkans sont également touchés. Selon le ministère bulgare de l’Economie et de l’Energie, les livraisons de gaz russe ont été stoppées vers la Bulgarie mais aussi vers la Grèce, la Turquie et la Macédoine. Les choses sont graves pour la Bulgarie qui puise dans ses stocks et qui dépend presque en totalité de la Russie pour ses approvisionnements en gaz. La Hongrie, quant à elle, n’a reçu ce matin que moins de 20 % du gaz qui lui est livré normalement.
De nombreux pays européens commencent à s’inquiéter et demandent la reprise des négociations entre Kiev et Moscou. Pour l’instant, la Commission européenne se veut rassurante en précisant que la plupart des pays touchés disposaient de réserves suffisantes.
Quoi qu’il en soit, la Serbie et la Bulgarie ont appelé leurs citoyens à réduire leur consommation et une délégation européenne doit rencontrer
Dmitri Medvedev, le Président russe, à Berlin.