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L'appellation «
organisme génétiquement modifié » désigne une structure vivante dont la propriété génétique a été modifiée par l'homme, via le procédé de transgénèse. Cela consiste à transférer des gènes héritables entre différentes espèces, souvent très éloignées. Ce procédé suscite des points de vue contradictoires. Il est jugé comme porteur de risques par certains. Ainsi est né le mouvement anti-OGM. Des actions illégales comme la destruction des plantations, ou légales telles que des campagnes de sensibilisation, sont déployées pour dénoncer ses inconvénients. Les opposants revendiquent tous les risques tant sur le plan sanitaire et éthique que sur le plan économique et environnemental. En effet, ils évoquent l'impact sur la santé humaine, le brevetage du vivant, l'atteinte à la biodiversité et la perte de la souveraineté alimentaire. Parmi les plus grands pays qui s'y opposent, on peut citer l’Italie, la
Grande-Bretagne, l’
Espagne, la Grèce,
la Belgique, le
Japon, la France, la
Slovénie et le Canada. Ceci ne veut pas dire que la pratique n'existe pas dans ces pays mais bon nombre des habitants y contestent la méthode. Ils sont notamment outrés par le fait que 90 % de l'utilisation du système se déroulent dans les pays en développement. Ils possèdent aussi d'autres arguments tels que les incertitudes scientifiques, le rejet des manipulations génétiques, le refus d'une culture dominée par d’importants groupes de semenciers, ou tout simplement le souhait de vivre dans un univers non soumis à la technologie. De l'autre côté, les spécialistes attribuent cette méfiance à la série de crises alimentaires des années 90. L'apparition d'étranges maladies comme celle de la vache folle, ou le phénomène poulet aux dioxines, n’ont fait que redoubler la méfiance des consommateurs. Ces épisodes ayant coïncidé avec l'entrée de l'OGM sur le marché. Le climat de méfiance n'a donc pas facilité les choses.