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L’Opac de Saint-Etienne était poursuivi au tribunal correctionnel par
SOS-Racisme suite à un rapport établi par la Mission interministérielle sur les discriminations dans le logement locatif.
En effet, un document informatique non-officiel avait été mis au point sous le nom de « Plan stratégique par site ». Il répertoriait les quartiers de Saint-Etienne avec des annotations : « Stopper les attributions aux familles étrangères pour ne pas compromettre l’équilibre du bâtiment » ou encore « possibilité d’infiltrer une petite famille d’étrangers ».
Un fichage ethnique avait été mis en place pour l’attribution des logements sociaux ce qui pouvait conduire à des discriminations. Selon leur patronyme, les familles étaient catégorisées Afrique, Maghreb ou Asie.
Le procureur a fait état, dans son réquisitoire d’ « une politique de refus d’attribution qui a été mise en place ».
L’Opac qui a changé de direction, a répliqué que ce système de classification répondait à un objectif de mixité sociale. « Au-delà d’un certain seuil d’étrangers, les familles françaises quittent le quartier » selon une salariée de l’Opac qui avait mis au point ce système. Le nouveau directeur de Métropole Habitat, Philippe Rayé, a confirmé à la barre ce sentiment.
Le vice-président de SOS-Racisme, Samuel Thomas, s’est exprimé en affirmant que « les noms à consonance maghrébine attendaient deux fois plus longtemps que les autres ». De plus, « Ils n’avaient accès qu’à un tiers du patrimoine immobilier et qu’à certains quartiers, les plus défavorisés ».
Le procureur, lui, a évoqué une « véritable politique de tri sélectif ». Il a donc demandé 20 000 euros d’amende et une
peine de sursis car ces pratiques n’ont plus cours aujourd’hui avec la nouvelle municipalité.