lklmkmlUn arrêté en France du 14 janvier dernier précise les nouveaux critères de sélection des donneurs de sang. Ainsi, on peut donner son sang pour un premier don jusqu’à 65 ans et jusqu’à 70 ans pour un donneur habituel. De plus, désormais, on peut aussi donner son sang 24 fois par an au lieu de 20 fois précédemment… Mais, rien ne change à propos des homosexuels masculins pour qui le don de sang est toujours interdit selon une législation qui date de 25 ans. Roselyne Bachelot avait à l’époque expliqué que l’interdiction du don de sang pour les homosexuels serait supprimée dès que « la prévalence dans ce groupe de l’
infection par le VIH se rapprocherait de celle des hétérosexuels ».
Un homosexuel, âgé de 28 ans, qui voulait donner son sang s’est vu opposé un
refus par un médecin le 27 mars à Alès dans le Gard. Furieux, l’homme a décidé de porter plainte contre l’Etablissement français du sang jugeant le fait « rabaissant et humiliant ». Son avocat, sur
Europe 1, s’est exprimé en évoquant une discrimination « contraire à la directive européenne de 2004 qui parle de comportements et pas d’orientation sexuelle ». En effet, l’homme a affirmé qu’il vivait en couple depuis plusieurs années et qu’il était fidèle.
Ce refus de don de sang a provoqué aussi la colère de Jean-Luc Romero, président de l’association Elus Locaux Contre le Sida en jugeant que « l’exclusion des gays du don du sang était discriminatoire, disproportionnée pour assurer la sécurité transfusionnelle et dangereuse à un moment où le sang manque ».
Selon le directeur de l’EFS de
Toulouse : « Pour le sida, les études montrent que, pour les homosexuels masculins, le taux de contamination est entre 60 et 100 fois plus important que pour le reste de la population. Le taux de multipartenariat est bien supérieur aux hétérosexuels. En médecine, nous sommes obligés de raisonner statistiquement. Et le risque est beaucoup plus important ». Quant à la direction nationale de l’EFS, elle estime qu’il n’y a pas de discrimination car le don du sang n’est pas un droit.
La justice devra désormais se prononcer.